Arpentages : 28 février, 28 mars et 25 avril

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Nous vous proposerons de participer au cours de l’année des lectures collectives de différents ouvrages. Quand on arpente un livre, l’idée n’est pas de l’avoir lu en une soirée, mais plutôt d’échanger sur ce que ce livre peut potentiellement (pour les autres et pour nous). Oui c’est énigmatique, faut le vivre ;)

Hiver - Printemps 2022 : 

Le second cycle d'arpentages aura lieu de janvier à avril 2023, toujours les quatrièmes mardis du mois de 18 à 21h, et portera sur le conflit ce qu'il apporte de bon et de  difficile.


28 mars "Conflit avec notre environnement"

L'homme hait-il la nature ? Quid de la femme ?

RDV à (lieu à venir) de 18 à 21h pour arpenter, découvrir ou redécouvrir "La haine de la nature" de Christian Godin, parus aux éditions Champ Vallon en 2012.

Le troisième livre à arpenter a été choisi parmi d'autres par les présent·e·s à l'arpentage du 28 févrer :

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Pour aller plus loin sur ce que peut être l'arpentage, voici quelques pistes de Maxime de Union Peuple et Culture : L’arpentage à Peuple et Culture, La série d’arpentages que nous animons dans un centre culturel à Paris, Une série de podcast que nous commençons autour de l’arpentage pour le valoriser, Une formation à l’animation d’arpentage prévue fin mai à Paris, Notre travail d'analyse de la méthode à travers une grille éducation populaire et droits culturels.


25 avril (vac scolaires...)  ou début mai "Soirée de clôture"

Ouverture de débat, ateliers créatifs, à préciser.

Hiver - Printemps 2023 :

28 février "Conflit en société"

Retour sur l'arpentage du 28 février 2023

C'était super (comme d'habitude !) ! 

Nous étions bien plus nombreux·ses cette fois-ci, avec une belle diversité des profils et la présence de Jean Claude Lucien qui nous a fait le plaisir de retracer comment il a crée et animé les premiers arpentages ! 

L'arpentage a été très riche en questionnements et échanges et nous aurions toustes aimé avoir plus de temps pour lire plus en détail certains passages et pouvoir structurer d'avantage certains points ! Plusieurs d'entre nous sont motivé·e·s pour lire le livre intégralement !

C'est cependant un livre où des passages très denses sont mélangés à des passages qui délivrent des messages de manière trop rapide. Il est difficile à lire sans avoir une connaissance approfondi de la philosophie ! Dans l'idéal, on pourrait s'arrêter sur quasiment toutes les paragraphes, étudier le philosophe cité et revenir à la lecture !

Parmi quelques réfléxions atrapées à la volé : 

 "J'aime bien le conflit, pas besoin [du livre] pour le réhabiliter !"

"Sacrifier le présent au nom du futur est parfaitement vain est un bon départ de débat, il donne envie de tirer d'autres fils !"

"Ah cette identité des identitaires"

Quel est le rôle de conflits en société, comment sont ils vues, d’où viennent ils et sont ils nécessaires ou inhérents ? 

RDV à la bibliothèque Julien Gracq à l'IEA de 18 à 21h pour arpenter, découvrir ou redécouvrir "L'éloge du conflit" de Miguel Benasayag et Angélique del Rey, édition La Découverte 2007.

Dans les sociétés occidentales hyperformatées, l’idée même de conflit n’a plus de place. Les conceptions de la vie commune tendent vers l’intolérance à toute opposition. Le minoritaire doit se soumettre à la majorité et, de plus en plus, contestataires et dissidents semblent relever de l’« anormal ».
Dans cet essai iconoclaste, Miguel Benasayag et Angélique del Rey explorent les racines et les effets délétères de cette idéologie. Analysant les différentes dimensions du conflit – entre nations, dans la société ou au sein même de l’individu –, les auteurs mettent au jour les ressorts profonds de la dérive conservatrice des sociétés postmodernes. Ils démontent aussi bien les illusions de la « tolérance zéro » que celles de la « paix universelle » : nier les conflits nés de la multiplicité, ceux dont la reconnaissance fait société, c’est mettre en danger la vie. Le refoulement du conflit ne peut conduire qu’à la violence généralisée, et l’enjeu auquel nous sommes tous confrontés est bien celui de l’assomption du conflit, « père de toutes choses » selon Héraclite.

24 janvier 23 "Conflit intérieur"

Retour sur l'arpentage du 24 janvier : 

C'était super ! Le livre était difficile, plus technique que prévu, mais la qualité des arpenteureuses en a fait une soirée mémorable ! 

Au calme du lounge de l'IEA, nous avons partagé nos réactions aux textes lus et les connaissances que nous avions sur la thématique ! Si le livre était complexes et écrit pour des psychanalistes aguérris, nous avons tout de même pu en tirer des idées à garder, des réfléxions inspirantes. Mais le clou du programme était de loin notre interconnaissance ! Un temps de grande qualité !!!

Merci ! 

Quels types de conflits nous traversons en notre intérieur, à l'échelle personnelle, que nous apportent ces moments ?

RDV à la bibliothèque Julien Gracq à l'IEA de 18 à 21h pour arpenter "Le conflit psychique" Dirigé par Bernard Chervet, Laurent Danon-Boileau, Marie-Claire Durieux parus aux Presses universitaires de France dans la collection Débats de psychanalyse, 2005.

Le conflit psychique est l'un des organisateurs de la psyché. Il se présente cliniquement selon une opposition entre deux termes, expression d'un conflit sous-jacent plus fondamental. La position de Freud vis-à-vis du conflit psychique a évolué d'une classification en trois grands types suivant les instances en conflit : moi-ça (névroses de transfert) - moi-surmoi (névroses narcissiques) - moi-monde extérieur (psychoses) à une révision en 1937 de la conception du conflit au regard de la dualité pulsionnelle et de l'existence d'une "tendance au conflit". La diversité des situations thérapeutiques abordées dans cet ouvrage va permettre un enrichissement de ce concept fondamental dans la théorisation de la pratique psychanalytique.

Un article du blog "conflit" sur le livre.

Automne 2022 : 

Les quatrièmes mardis du mois de 18h à 21h à La Dérive (1 Rue du Gué Robert, 44000 Nantes)  :

29 novembre : Arpentage 3 - Juan Sebastian Carbonell, Le futur du travail, Éditions Amsterdam, 2022

25 octobre : Arpentage 2 - L’automatisation et le futur du travail - Aaron Benanav, L’automatisation et le futur du travail, Éditions Divergences, 2022

Retour sur l'arpentage du 25 octobre : 

On a été dix a arpenter L'automatisation et le futur du travail ! Entre habitant·e·s du quartier, membres de la dérive, chomeur·se·s, curieux·ses, biologistes, habitué·e·s des arpentages ou pas :)

Le livre semblait relativement accessible à la lecture, ce qui, forcément dépendait un peu du chapitre (il y en an qui sont très techniques) et de l'intérêt qu'on porte à l'histoire et l'économie. On était plutôt d'accord sur le fait que le livre est bien écrit, même si il reste très technique, et que si ces thématiques intéressent, c'est une bonne porte d'entrée ! Il est relativement léger à la lecture, mais lourdement documenté. Il n'a pas révolutionné notre rapport à la technologie... L'édition est super.

Il y a eu des pépites, des phrases polémiques et des concepts éclaircis. Il y a eu aussi des points questionnant, sur finalement quel est le rôle des technologies dans le paysage de l'emploi et de la croissance selon l’auteur et bien sûr un doute sur le fait que l'idée de maximiser la dignité humaine soit un objectif commun global au monde. Mas cela reste un bon point d'horizon...

29 septembre : Arpentage  1 - Communisme de luxe entièrement automatisé - de Aaron Bastani, Diateino 2021

Retour sur l'arpentage du 29 septembre :

Aaron Bastani est docteur en communication politique (thèse en 2015 : “Strike! Occupy! Retweet!: The Relationship Between Collective and Connective Action in Austerity Britain.”, dir : Andrew Chadwick). Il est écrivain, journaliste pour plusieurs revues et cofondateur de Novara Media.

Une super session d'arpentage mardi soir à la Dérive avec des participant·e·s aux profils diversifiés !!

Comme d'habitude, cette formule nous à lancé naturellement sur un débat de fond et un échange de connaissances très riche ! 

Nous avions toustes différentes attentes envers cet arpentage, entre s'inspirer pour mieux penser son approche au monde du travail, développer nos imaginaires, politiser nos pensés...

Pour rien vous cacher, nous avons trouvé le livre en tant qu'objet de meilleure qualité (pas si facile à déchirer) que son contenu.
Si il y a eu plusieurs informations intéressantes et que le texte est globalement assez accessible, nous avons buté sur certains points.
Nous ne sommes pas persuadé·e·s que si il y a moins de travail et plus de richesses, elles seront distribuées de manière plus juste qu’aujourd’hui (quid des dominations ???).
Notre groupe n'était pas non plus convaincu par le manque de critique du progrès technologique inarrêtable non plus.

Bref !

Arpentons !

Nous soutenons PiNG  dans cette organisation. PiNG propose la programmation d’automne, nous en proposerons une conjointement pour le début de 2023.

L’année commence en septembre avec le « Cycle Fin du travail, vie magique ? » :

Dans la suite du cycle Contre-histoire des technologies, nous voudrions proposer un cycle de questionnements autour de la permanence du travail face au développement technologique et à l’automatisation. Ce cycle sera l’occasion d’aborder collectivement une série d’ouvrages récents concernant le futur du travail par 3 arpentages.*

*L’arpentage est une méthode de lecture issue de la culture ouvrière qui repose sur l’auto-émancipation et l’appropriation collective d’un texte et non sur la transmission descendante d’un savoir. Il s’agit de découper le livre – réellement – pour répartir une partie égale de texte à lire à chacun·e des participant·es dans l’objectif d’en faire un retour critique au groupe mais aussi d’en désacraliser l’approche.